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Titre du blog : Les lectures de Mina Strogoff
Auteur : mina-strogoff
Date de création : 05-06-2020
 
posté le 11-12-2020 à 12:16:56

Appartement 16 - Adam Nevill

"Jamais des cauchemars ne lui avaient paru si réels, même s'il était incapable de se les expliquer. Peut-être était-il trop malheureux et léthargique pour se
préoccuper de nouveaux signes l'alertant qu'il s'éloignait de la voie suivie par les autres. L'inertie tuait la motivation. La solitude le rendait paranoïaque. La pauvreté le mettait dans une situation pitoyable."

 

 

Editions Bragelonne Terreur. 500 pages.

1ère parution : 2010 

 

April, une jeune femme américaine, hérite de l'appartement londonnien que lui a légué une grande tante qu'elle n'a pas connue. Cette dernière est morte dans des circonstances étranges en laissant derrière elle cet appartement ainsi qu'un journal intime dans lequel elle révèle avoir été mêlée à une histoire atroce. April décide de reconstituer l'histoire de sa grande tante en interrogeant les autres résidents mais aussi le personnel de l'immeuble.

De son côté, Seth, le veilleur de nuit un peu paumé et artiste en manque d'inspiration, apperçoit régulièrement un adolescent qui l'observe et qu'il semble le seul à voir. A cela s'ajoutent les cauchemars dés lors qu'il ferme les yeux et les bruits qui semblent venir de l'appartement 16, pourtant inoccupé depuis la mort de sa dernière résidente.

 

L'histoire d'appartement hânté décrite en quatrième de couverture m'a intriguée. J'ai apprécié le jeu entre les points de vue de April et Seth ; la première tâchant de mieux connaître sa parente et les évènements horribles dont elle a été témoin; le deuxième s'efforçant de garder la tête hors de l'eau et doutant de sa propre santé mentale. L'impossibilité des personnages de s'éloigner de ce Londres très glauque m'a donné l'impression que la ville était un personnage a part entière doué d'une volonté propre; même si ce n'était pas exactement le cas.

 

Je ne mettrai pas ce livre dans les flops puisque je lui ai tout de même trouvé assez d'intérêt pour lire les 500 pages. Cela dit, j'ai quand-même été plutôt déçue. Si le personnage de Seth et ses tribulations sont plutôt intéressantes; April en revanche est d'une fadeur incommensurable. L'écriture de l'auteur ne casse pas trois pattes à un canard, certaines tournures de phrases me paraissent lourdes et assez maladroites. Quelques points intéressants, mais ce n'est pas un texte d'une grande qualité littéraire à mon avis.