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Les Turbans de Venise - Nedim Gürsel [Abandonné]

"Un voile couleur de cendres s'était abattu sur la ville. Venise était un spectre gris surgi des eaux. Les madones de Giovanni aux doux regards avaient cessé de s'agiter dans l'esprit de Kâmil, elles s'étaient muées en un cri, un hurlement infini, et se lamentaient en un vibrato d'un air baroque."

Editions Seuil. 377 pages.

 L'historien de l'art Kâmil Uzman, originaire d'Istanbul, se rend à Venise pour chercher les traces de la présence ottomane dans des tableaux de maîtres. Bien que l'action se passe en Italie, les souvenirs d'Istanbul sont omniprésents, l'observation des tableaux renvoient sans cesse Kâmil à sa propre existence. En parallèle, il rencontre une jeune bibliothécaire pour laquelle il se prend de passion.

L'histoire de l'art occupe une place centrale dans ce texte ambitieux et érudit qui devrait plaire aux amoureux de la peinture. 

Pour ma part, je n'ai malheureusement pas accroché et ai abandonné la lecture au bout d'une centaine de pages. J'ai trouvé le rythme trop lent et je n'arrivai pas à "rentrer dedans" comme on dit. J'ai essayé de forcer, mais malheureusement ni les passages qui suscitaient mon intérêt ni le sens de la formule de l'auteur n'ont fait le poids.

Je m'en suis un peu voulue, car Nedim Gürsel est un auteur que j'apprécie. J'avais aimé son livre Au pays des poissons captifs ainsi que son recueil d'articles Turquie libre, j'écris ton nom. J'aurais adoré apprécier celui-ci, l'intrigue présenté dans la quatrième de couverture m'avait plu, mais malheureusement, cela ne passait pas. Je ne remets pas du tout en cause le travail de l'auteur, mais je n'ai juste pas accroché. Cela dit, connaissant le potentiel de Nedim Gürsel, je ne manquerai pas de lire d'autres de ses textes.